Santé

Pharmacies

Quatres (4) pharmacies sont fonctionnels dans la Commune de Bopa.

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Pharmacie 

Bopa-Carefour

  •  Ouvert de 08h à 23h
  • Quartier : Bopa 1
  • Responsable : Monsieur DAGAN 
  • +229 97 86 37 87
  • De Garde
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Pharmacie 

Les Collines

  •  Ouvert de 08h à 23h
  • Quartier : Bopa 2
  • Responsable : Monsieur DAGAN 
  • +229 97 86 37 87

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Pharmacie 

Notre Dame d'Aribo

  •  Ouvert de 08h à 23h
  • Quartier : Bopa 2
  • Responsable : Monsieur DAGAN 
  • +229 97 86 37 87

Santé et Protection Sociale

Le système de santé est un moyen social organisé pour répondre aux problèmes de santé de la population, souvent décrit en termes de niveaux de structures de soins dans les pays et au niveau local. Le diagnostic fait dans ce secteur de la santé dans la commune Bopa montre que l’offre de services de soins est insuffisante et de qualité perfectible. Dans la plupart des arrondissements, on note des insuffisances telles que le manque de personnels de santé, des infrastructures (dispensaires isolés, maternités isolées, les dépôts pharmaceutiques isolés, l’absence d’ambulance, la vétusté des infrastructures sanitaires).

Infrastructures sanitaires dans la commune de BOPA



Le tableau montre que tous les arrondissements de la commune de Bopa disposent d’un centre de santé. La commune dispose de 6 CSA dans les arrondissements, à l’exception de Bopa centre où est implanté le centre de santé de commune (CSC). Les cabinets privés sont au nombre de 2 et sont installés à Bopa et Lobogo. Les arrondissements de Agbodji, Badazouin, Lobogo et Yègodoé bénéficient de maternités isolées.

Carte sanitaire de la commune Bopa


En matière d’infrastructures, 50 bâtiments sont érigés dans les formations sanitaires, dont 38 en matériaux définitif et 12 en matériaux précaires. Dans l’ensemble 11 des bâtiments en matériaux définitifs sont en bon état, 19 en état passable et 8 en mauvais état, du fait de la vétusté pour la plupart d’elles. Pour la défécation des usagers des centres de santé, 31 latrines sont construites. Quelques-unes seulement (6) sont spécifiquement destinées aux femmes et aux personnes en situation de handicap. Pour la gestion des déchets médicaux techniques, 6 incinérateurs sont installés. Les centres de santé de Gbakpodji et de Mèdessèdji n’en disposent pas. Au total, 53 lits sont disponibles dans les différentes formations sanitaires.


Situation de la Commune en matière de couverture en personnels de santé.

Les données de ce tableau montrent que la commune est très loin du respect des normes de l’OMS en ce qui concerne le personnel soignant. Le nombre d’agents pour satisfaire convenablement les besoins est énorme, quelle que soit la catégorie d’agent. Les efforts doivent être faits à ce niveau.

Approvisionnement en eau potable

Principaux indicateurs de l'approvisionnement en eau potable par la SONEB au cours des six dernières années


Le nombre des abonnés aux eaux de la SONEB a connu une augmentation de 2016 à 2021, passant de 278 à 382. La longueur du réseau est passée de 12 322 ml à 12 502 sur la même période. Depuis 2019 il n’a été enregistré aucun effort d’extension du réseau. La vente d’eau a évolué en dents de scie. Le nombre de personnes desservies est établi à 4584 en 2021 contre 3336 en 2016, soit une augmentation de 1 128 personnes.

Principaux indicateurs d’accès à l’eau potable à Bopa


Le taux de desserte en eau potable reste faible (38,7%). On peut constater que la grande majorité de la population satisfait ses besoins en eau potable à travers des forages munis de pompes à motricité humaine qui existent dans tous les arrondissements. Certaines localités disposent d’AEV. L’un des problèmes reste l’accessibilité physique à ces infrastructures hydrauliques, du fait de l’isolement de certains hameaux et de l’état des pistes d’accès à ces points d’eau.

Hygiène et assainissement

En ce qui concerne le volet assainissement les équipements disponibles dans la commune sont très insuffisants. La gestion des déchets solides ménagers est confiée à GI-Mono. Sur financement de l’Union Européenne et du département des Yvelines, GI-Mono a mis en oeuvre un projet de gestion des déchets solides ménagers dans toutes les communes du Mono. Grâce à ce financement, des infrastructures et des équipements sont mis en place. Il s’agit, notamment des points de regroupement des décharges intermédiaires. Il était prévu une décharge finale qui n’a pu être installée dans la commune de Comé. Force est de constater que la plupart des infrastructures et équipements sont mal gérés sur l’étendue du territoire de la commune. Le site de décharge intermédiaire de la commune est abandonné. Les structures de pré-collecte des déchets solides ménagers ne sont pratiquement plus fonctionnelles. On assiste donc à la prolifération des dépotoirs sauvages en pleines zones d’agglomérations. Très peu de ménages disposent de latrines et encore moins de puisards. La défécation se fait encore à l’air libre dans plusieurs localités de la commune de Bopa, y compris dans les cours et plans d’eau. En ce qui concerne les ouvrages d’assainissement, ils ne sont pas régulièrement curés. La mairie de Bopa, dans sa volonté de rendre son environnement propre, organise de façon périodique des actions de salubrités dans certains villages. Elle dote également certaines associations d’outils pour assurer la salubrité.


Indicateurs liés à l’hygiène et assainissement à Bopa


Au regard de ces indicateurs, beaucoup d’efforts restent à faire pour améliorer les conditions d’hygiène et de salubrité dans la commune de Bopa.


Affaires sociales, nutrition et sécurité alimentaire

Par rapport à la protection sociale, on note dans la commune l’existence d’un Centre de Promotion Sociale (CPS). Les situations récurrentes gérées sont les trafics d’enfants. Plusieurs partenaires appuient la commune dans la lutte contre ce phénomène.

Statistiques sur les violences basées sur le genre, les personnes handicapées et les jeunes dans la commune


En ce qui concerne la nutrition, la commune de Bopa bénéficie du Projet de Nutrition et du Développement de la Petite Enfance (PNDPE). Plan International Bénin est l’ONG de mise en oeuvre du projet. Le bureau du projet est installé dans les locaux de la Mairie. Ce projet intervient dans 23 villages de la commune. L’intervention ne couvre donc pas les besoins de toute la population. Seuls 27,71 % des villages sont impactés.

La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Quatre conditions sont requises : (i) des approvisionnements ou des disponibilités alimentaires suffisants, (ii) la stabilité des approvisionnements alimentaires, sans fluctuations ou pénuries d’une saison ou d’une année à une autre, (iii) la nourriture accessible ou abordable, et (iv) la qualité et l’innocuité des aliments sont garanties.

La situation de la malnutrition reste très préoccupante au Bénin ces dix dernières années. Elle est la cause de retard de développement des capacités physiques et cognitives chez les enfants. Les possibilités d’emploi et de revenu dans leur vie future s’en trouveront réduites, ce qui perpétue le cycle de la pauvreté et ralentit le développement économique de la communauté. La Commune de Bopa fait partie de celles dont le taux d’insécurité alimentaire est le plus élevé (40%).

Le département du Mono présente le taux d’insécurité alimentaire de 32,6% supérieur à la moyenne nationale de 26%. La Commune de Bopa fait partie des Communes à fort taux d’insécurité alimentaire, avec un taux de 60,3%5 (58,4% d’insécurité alimentaire modérée et 1,9% d’insécurité alimentaire sévère).

La prévalence de l’insécurité alimentaire globale dans les ménages ruraux dirigés par une femme est de 48,1% (39,7% modérée ; 8,4% sévère) contre 37,3% (32,4% modérée ; 4,9% sévère) dans les ménages ruraux dirigés par les hommes. En milieu urbain la tendance est la même avec des prévalences inférieures à celles observées chez les femmes en milieu rural.

Répartition des départements en fonction du score de consommation alimentaire

Lorsqu’on descend au niveau des communes, les ménages ayant des taux élevés de SCA pauvre compris entre 20% et 49% proviennent des communes de Toviklin (48,9%), de Bopa (40,8%), 6de Dassa (37,2%).

Les dépenses alimentaires sont utilisées comme une approximation de la capacité économique des ménages. L’indicateur est basé sur le postulat que, plus la part du budget consacrée aux aliments a de l’importance au sein du budget d’un ménage (relativement aux autres biens /services consommés), plus le ménage est vulnérable économiquement. Il intervient dans le calcul de l’indice de sécurité alimentaire. La part des dépenses peut ainsi être classée en quatre catégories de vulnérabilité économique : faible (part des dépenses <50%), moyenne (50-65%) ; élevée (65-75%) et très élevée (>75%).

Au niveau national, 28,2% des ménages dépensent plus de 65% de leur revenu dans l’alimentation. Cette situation montre combien les ménages sont vulnérables à l’insécurité alimentaire et pourraient être affectés en cas de survenance de chocs.

Par ailleurs, une analyse approfondie montre que pour les communes les plus en insécurité alimentaire, plus de 30% des ménages ont des proportions de dépenses alimentaires très élevées (plus de 75%). Il s’agit des communes de Bassila (32%), Djidja (36%), Bopa (33%), Copargo (34%), Zè (35%), Toffo (30%) et Allada (37%).

En matière de prévalence de la malnutrition aigüe, Bopa fait partie des neuf communes présentant les prévalences très élevées, soit ≥15%, avec un taux de 21,5%, derrière Djidja (30,2%).

L’analyse croisée de la vulnérabilité, sécurité alimentaire et nutritionnelle par commune montre également que Bopa fait partie des communes présentant une vulnérabilité élevée, à l’instar de Houéyogbé dans le département du Mono. Enfin, la même étude révèle que plus de la moitié de la population de Bopa a un problème d’accès aux marchés, ce qui renforce la vulnérabilité nutritionnelle.